27 janvier 2010

Message aux filles


La plupart d'entre nous le savent. Notre flair nous dit : Ben voyons, c'est pas vrai c't'affaire-là !

Mais il semble que nous ayons toutes une petite naïve intérieure bien cachée, une crédule qui ne demande qu'à croire et qui, au cas où ce serait vrai, va envoyer le canular-de-peur alias message-bien-intentionné à tous ses contacts féminins.

Et la mauvaise nouvelle se répand.

Dernièrement, on m'a ainsi prévenue d'un "nouveau" cancer du sein, le paget du mamelon. En invoquant la perte de Lhasa De Sela, comble de l'insulte. Une petite recherche m'a permis de réaliser que ce cancer n'est pas nouveau du tout, qu'il est très rare et que dans tous les cas, les médecins investiguent les taches suspectes, qu'elles soient sur le mamelon ou ailleurs.

Dans la dernière année seulement, on m'a demandé de faire attention aux vendeurs de parfum dans les stationnements, aux peintres qui offrent leurs services aux stations d'essence et au petit papier collé sur la vitre arrière de la voiture. Les filles, qu'on se le dise, le monde est plein d'hommes méchants qui nous guettent, prêts à nous droguer, nous voler notre portefeuille et s'enfuir avec notre voiture !

Ces légendes urbaines saugrenues reprennent une vieille thématique qui semble essentielle à la psyché féminine : le Grand Méchant Loup nous guette et manigance un plan pour mieux nous dévorer.

Désolée de vous décevoir les filles mais dans les faits, c'est beaucoup moins fantasmagorique que ça : un canular a comme objectif d'être envoyé au plus grand nombre possible de gens afin de contaminer, par le virus qu'il contient, le plus d'ordinateurs possible. À notre insu et pire, grâce à nous !

Les dommages collatéraux de tels arnaques sont tout de même réels et bien sournois. Ils entretiennent des sentiments de peur et ne font que nous insécuriser davantage.

Nous n'avons pas besoin de ça.

Au lieu de nous créer de nouvelles peurs, nous devrions nous solidariser. Nous refiler des trucs afin d'être plus alertes devant notre ordi et ne plus se faire prendre par le premier Loup venu.

Mes conseils pro-débrouillarde et anti-nunuche :

1) Ne faites pas suivre et jetez à la poubelle tout courriel qui contient l'une des ces phrases [Prière de transmettre ce message à toutes les femmes de votre entourage]
[Vous devez transmettre au plus grand nombre possible de femmes]
[Prière de prendre quelques secondes pour transmettre ce message au plus grand nombre de personnes possibles]

2) Vérifiez vos sources. Non, l'amie de votre collègue n'est pas une référence. Tout le monde peut-être une victime contaminée sans le savoir (tiens, ça ne vous rappelle pas une certaine maladie, ça ?). Sur Google, un ou deux mots clés et vous serez vite renseignée. hoaxbuster reste LA référence francophone pour les canulars et donne même un indice de fiabilité des messages.

3) Si le message ne renvoie pas à un site officiel (santé canada, par exemple), doutez et jetez !

Le Grand Méchant Loup n'a qu'à bien se tenir !

À L'ÉCOUTE DU VENT QUI SOUFFLE SUR LA MAISON
Nota : l'image est tirée du livre "Le Petit chaperon rouge" adapté par Vera Southgate.

17 janvier 2010

Sur le sol, un peu plus au nord

Je n'ai pas trop la tête à mes petites choses, comme la plupart d'entre vous, j'imagine.

Après avoir écouté la radio, regardé la télé et lu sur le net pendant 3 jours consécutifs afin d'en savoir plus, de comprendre mieux, le mal de tête m'a pris et j'ai tout fermé.

Quelques jours plus tard, après décantation, je constate que :

Plusieurs Haïtiens ont choisi le Québec comme terre d'accueil : des
75 000 immigrants haïtiens au Canada, 95% sont installés au Québec.

Cela m'a rappelé la réponse d'une dame haïtienne à qui j'avais demandé depuis combien de temps elle était au Québec et qui m'avait finement répondu, sans malice : " Depuis plus longtemps que toi, ma petite...".

Il y a ceux que l'on connaît bien : Dany Laferrière, Stanley Péan, Luck Mervil, Michaëlle Jean et d'autres que j'oublie, et aussi tous ceux que l'on voit et entend moins et qui souffrent autant la perte d'un ami, d'un proche.

Au fil des ans, plusieurs liens se sont tissés entre le Québec et Haïti.

Tout d'abord par les missionnaires des communautés religieuses et puis par les projets gouvernementaux, mais aussi par des initiatives personnelles admirables :

Un pharmacien de Trois-Pistoles a monté un projet avec une école de sa ville pour envoyer de l'argent à une école de Terrier Rouge.
Des policiers de Saguenay vont alimenter la formation des policiers de Port-au-Prince.
Une octogénaire d'Alma, Jacqueline Lessard, fonde un orphelinat à La Plaine et le finance en revenant cueillir des bleuets ici.
Un autre retraité ramasse tout ce qu'il peut sur son bateau et part, cette année avec un dentiste à la retraite, apporter son aide en Haïti.
Et il y a 52 Caisses populaires Desjardins en Haïti...

Des séismes semblables ont secoué Haïti en 1751 et 1887. Cette secousse était annoncée depuis 20 ans pour le siècle à venir mais, malgré cela, l'urbanisation de Port-au-Prince s'est développée de manière anarchique et à un rythme effréné sur la faille.  D'autres secousses sont à prévoir car la faille fait 200km et seulement une portion de 50 km s'est déplacée le 12 janvier.

Les différents pays qui ont participé à la construction de Port-au-Prince imposent chacun leurs normes de construction.
Monsieur Tran  travaillait d'ailleurs dans le but d'uniformiser ces normes et de les adapter aux conditions d'Haïti.

Haïti a besoin de notre aide maintenant et en aura encore besoin pour longtemps.

Pendant que les uns s'interrogent sur la nécessité d'envoyer autant de journalistes là-bas, nous pouvons aider les ONG qui y sont présentes par nos dons. Mensuels et retirés automatiquement de notre compte bancaire, ils permettent à ces organismes de mieux planifier leurs activités dans le futur.

Futur qui en aura bien besoin.

Serrons nos enfants dans nos bras, apprécions la chance que nous avons d'être nés ici et partageons-là !

À L'ÉCOUTE : LE SILENCE DE MA MAISON

15 janvier 2010

Top 3 du temps des fêtes (3)



Mon meilleur moment du temps des fêtes est un plaisir d'enfance tout simple, retrouvé au lendemain de Noël avec Fillotte.

Construire des legos tout neufs.

À plat ventre sur le tapis du salon, nous sommes appliquées à suivre le plan de construction du winébago version cool. Ou plutôt : Fillotte joue avec la figurine fille et le mini vélo pendant que je cherche les bonnes pièces et les bons angles de poses.

Le véhicule a finalement trouvé son chemin sous le sapin, baladant anachroniquement sa planche de surf parmi les maisons enneigées.

Il est chouette : on peut y prendre le café à table, se faire griller un poisson, dormir chacun dans son compartiment ou monter sur le toit à l'aide d'une échelle. Seule déception : les pièces sont de plus en plus spécialisées et avant qu'on en ai un stock suffisant pour créer la maison ou le vaisseau spatial de nos rêves, il faudra beaucoup de Noël...

À L'ÉCOUTE : ET BAILLER ET DORMIR DU JIM MURPLE MEMORIAL

13 janvier 2010

Top 3 du temps des fêtes (2)



Notre réveillon se fait le 24 décembre au souper et commence par des huîtres.

C’est maintenant notre petite tradition familiale et une manière de nous rappeler (mais comment pourrions-nous oublier ?) que cet enfant est né d’une surdose du zinc provenant d’huîtres françaises.

L’avant-dernier Noël, ce fut l’initiation pour Fillotte.

Au comptoir, Fiancé planche à l’ouverture des huîtres. L’ambiance est festive, musique et mousseux aidant. Fillotte est excitée par osmose et danse dans le salon. Dans une virée de reconnaissance vers la cuisine, sa petite main attrape prestement une des huîtres ouvertes et j’ai à peine le temps de lui dire : « NoooOOoon, ne mange pas la coquille ! ». Fiou ! Ses dents sont sauves. S’en est suivie une petite démonstration sur la manière de déguster la chose, avec et sans citron. Depuis, elle est aussi accro que nous !

Cette année, gastro oblige, nous avons du reporter au Jour de l’An notre fiesta familiale. Au bonheur secret de Fiancé car, passé décembre, je deviens automatiquement saturée des tounes de Noël et j’accepte même d’écouter du reggae… Feeling farniente assuré !

Directement de notre poisssonier préféré, Lucky Lime et Shiny Sue sont sur la table, accompagnées de lime ou de tabasco pour nous et nature pour Fillotte, qui les suspend dans les airs à la romaine et puis mord dedans à petites bouchées. Autres denrées du terroir suivent : kielbasa de l'Estrie, mousse de foie gras, chèvre cendré, Comtomme et filets de maquereau fumé. Ah ! Tiens, on a oublié la verdure cette année !

PS : l’Expert Fiancé a ressuscité mon disque dur. Na, Genius Bar ! Mais ça, c’est une autre histoire. En attendant, je peux vous livrer mon top 3 avant la fin janvier...


À L'ÉCOUTE : IT AIN'T NECCESARILY SO DE FINLEY QUAYE

12 janvier 2010

Vide-Berceau (1)






















Il n'y a pas de grenier dans cette maison. Les bons vieux bungalows des années '70 sont bien trop plats pour ça. En revanche, le sous-sol est tellement spacieux qu'il nous donne l'illusion d'avoir une deuxième maison. D'où le danger d'accumuler...

Fillotte étant maintenant grande et assumée enfant unique, mon atelier s'est retrouvé encombré de vêtements, linge, jouets, livres et autres bidules fort utiles pour passer au travers de la petite enfance. C'est sans compter la section meubles empilés dans notre salle des machines.

Et ça continue, à chaque saison, une nouvelle boîte apparaît en haut de la pile... qui atteindra bientôt le plafond !

Ma petite voix intérieure souffre de cette accumulation anti Feng Shui et parallèlement, je me sens un certain devoir de conserver pour les suivants.

Alors, qu'est-ce qu'on fait dans un tel cas ? Un tri et certainement un peu de lavage s'impose...

Je commence par la boîte "0-3 mois".

À L'ÉCOUTE : CHINESE CHILDREN DE DEVENDRA BANHART

6 janvier 2010

Top 3 du temps des fêtes (1)


Entre Noël et le Jour de l'An.

Invités à la campagne par une amie, nous ne soupçonnions pas qu'elle pouvait être retorse au point d'avoir ce projet caché : faire des beignes en «gang ».

Et pas une recette, mais deux.

Il fallait fournir les trois familles présentes, en plus de l'hôtesse et d'une obscure grand-mère, absente pour l'occasion et qui aime donc ça les beignes.

Je me suis donc sacrifiée à la préparation de la pâte et aux multiples fritées (les beignes sont frits ici, on ne peut donc pas dire fournées). Pendant que les autres roulaient, emporte-pièçaient et saupoudraient.

Deux heures plus tard, beignes et trous de beignes fondaient dans nos bouches. Fraîcheur assurée. Tim et Dunkin peuvent aller se rhabiller !

Il en est resté juste assez pour nos sacs ziploc et les enfants (oui, oui, les enfants...) se sont chargés de régler le sort des survivants le lendemain.

Les réserves sont bien au frais au congélateur, appareil ménager moderne et si pratique quand on y pense. Ma grand-mère, elle, cachait ses réserves dans le coffre arrière de la voiture, l'hiver. Ce qui a suscité bien des blagues chez ses enfants, vous imaginez : « Papa est encore parti à la banque avec les beignes ! »

La recette provient de l'édition de janvier 2010 du Coup de Pouce

5 janvier 2010

Prorogée

Ce blog me brûle les doigts depuis quelques mois déjà.
J'ai fait mes devoirs: noté mes sujets de prédilection, organisé une mise en page, demandé conseil aux blogueuses admirées et commencé une cueillette de photos.
Je saisi la symbolique du début de l'année pour me lancer et ... pouf ! le lendemain, mon ordi clignote sous mes yeux, le clavier ne répond plus, le ballon de plage ne cesse de tournoyer... diagnostic de l'expert : mon disque dur est corrompu.
Je squatte donc les lieux de l'expert en attendant la grande opération.
J'ai peut-être perdu des tas de données, des tas de photos, un bout de vie informatisée pas sauvegardée.
Mais étrangement ça ne me fait pas mal. Tant pis. On recommencera...


À L'ÉCOUTE : LE SON ÉTRANGE DE ?ALICE!

2 janvier 2010

Toute résolue

Changer de décennie, changer de paradigme,
sauter sur le symbole et démarrer ce blog, enfin !


Bien belle bonne année 2010 à tous !